Pages

13/07/2017

Le chanvre comme matériau de construction commence à convaincre


Aulnoy. Par petits groupes, vingt-quatre membres du Conseil économique, social et environnemental régional ont visité l'entreprise de matériau de construction Planète Chanvre.

Une délégation de cette instance régionale était en visite à Planète Chanvre la semaine dernière. Ses membres réfléchissent à augmenter la part du chanvre francilien dans les nouvelles constructions à venir dans la région.

Le chanvre, cette plante aux usages multiples depuis plus de mille ans, permet aussi de construire des murs qui « respirent » et plus écologiques. Une délégation de 24 membres du conseil économique, social et environnemental régional (Ceser) est venue voir ça de plus près dans l’usine de Planète Chanvre à Aulnoy, ce lundi matin.
« Sans avoir la même résistance, le béton de chanvre peut dans bien des cas remplacer les parpaings et les briques. Dans une démarche environnementale », précise Eric Berger, membre du Ceser issu du monde de la construction.
Emmanuelle Guilmault se dit « très très impressionnée » par l’entreprise. « Avec le chanvre, qui est aussi un isolant, nous espérons inonder le marché francilien. Où il va se construire 70000 logements par an. » Et la conseillère de conclure : « Produire et consommer local, c’est ce qu’on recherche. C’est génial ! »
De son côté, le sénateur Pierre Cuypers (LR), ancien président de la Maison de l’agriculture de Seine-et-Marne et membre du Ceser, regrette que la création de Planète Chanvre, en 2012, « n’ait pas été assez appuyée par la région et le département]. Le chanvre de construction est un marché aux débouchés formidables ! Moi j’y crois beaucoup. »
Cogérante de l’entreprise, Anne-Marie Nuyttens, elle-même membre du Ceser, a ressenti « du plaisir » à recevoir cette délégation. « Notre type d’usine représente l’avenir. Nous en sommes à l’ouverture du marché. »

Planète Chanvre emploie 14 salariés et produit 8 000 tonnes de paille de chanvre essentiellement cultivée dans les environs. Elle a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros.

Source Le Parisien par Sébastien Roselé

Aucun commentaire: